Hébreux
INDEX
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- Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de
plusieurs manières, parlé à nos pères par les
prophètes,
- Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par
le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par lequel
il a aussi créé le monde,
- et qui, étant le reflet
de sa gloire et l'empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par
sa parole puissante, a fait la purification des péchés et
s'est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux
très hauts,
- devenu d'autant supérieur aux anges
qu'il a hérité d'un nom plus excellent que le
leur.
- Car auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit: Tu es mon Fils, Je
t'ai engendré aujourd'hui? Et encore: Je serai pour lui un
père, et il sera pour moi un fils?
- Et lorsqu'il introduit de
nouveau dans le monde le premier-né, il dit: Que tous les anges de Dieu
l'adorent!
- De plus, il dit des anges: Celui qui fait de ses anges
des vents, Et de ses serviteurs une flamme de feu.
- Mais il a dit au
Fils: Ton trône, ô Dieu est éternel; Le sceptre de ton
règne est un sceptre d'équité;
- Tu as
aimé la justice, et tu as haï l'iniquité; C'est
pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a oint D'une huile de joie au-dessus
de tes égaux.
- Et encore: Toi, Seigneur, tu as au commencement
fondé la terre, Et les cieux sont l'ouvrage de tes mains;
- Ils
périront, mais tu subsistes; Ils vieilliront tous comme un
vêtement,
- Tu les rouleras comme un manteau et ils seront
changés; Mais toi, tu restes le même, Et tes années ne
finiront point.
- Et auquel des anges a-t-il jamais dit: Assieds-toi
à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton
marchepied?
- Ne sont-ils pas tous des esprits au service de Dieu,
envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent
hériter du salut?
- C'est pourquoi nous devons d'autant plus nous attacher aux
choses que nous avons entendues, de peur que nous ne soyons emportés loin
d'elles.
- Car, si la parole annoncée par des anges a eu son
effet, et si toute transgression et toute désobéissance a
reçu une juste rétribution,
- comment
échapperons-nous en négligeant un si grand salut, qui,
annoncé d'abord par le Seigneur, nous a été
confirmé par ceux qui l'ont entendu,
- Dieu appuyant leur
témoignage par des signes, des prodiges, et divers miracles, et par les
dons du Saint Esprit distribués selon sa volonté.
- En
effet, ce n'est pas à des anges que Dieu a soumis le monde à
venir dont nous parlons.
- Or quelqu'un a rendu quelque part ce
témoignage: Qu'est-ce que l'homme, pour que tu te souviennes de
lui, Ou le fils de l'homme, pour que tu prennes soin de lui?
- Tu
l'as abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Tu l'as
couronné de gloire et d'honneur,
- Tu as mis toutes choses sous
ses pieds. En effet, en lui soumettant toutes choses, Dieu n'a rien
laissé qui ne lui fût soumis. Cependant, nous ne voyons pas encore
maintenant que toutes choses lui soient soumises.
- Mais celui qui a
été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges,
Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d'honneur à
cause de la mort qu'il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, il
souffrît la mort pour tous.
- Il convenait, en effet, que celui pour
qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire
beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances
le Prince de leur salut.
- Car celui qui sanctifie et ceux qui sont
sanctifiés sont tous issus d'un seul. C'est pourquoi il n'a
pas honte de les appeler frères,
- lorsqu'il dit:
J'annoncerai ton nom à mes frères, Je te
célébrerai au milieu de l'assemblée.
- Et encore:
Je me confierai en toi. Et encore: Me voici, moi et les enfants que Dieu m'a
donnés.
- Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et
à la chair, il y a également participé lui-même, afin
que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort,
c'est à dire le diable,
- et qu'il délivrât
tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus
dans la servitude.
- Car assurément ce n'est pas à des
anges qu'il vient en aide, mais c'est à la
postérité d'Abraham.
- En conséquence, il a
dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères,
afin qu'il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et
fidèle dans le service de Dieu, pour faire l'expiation des
péchés du peuple;
- car, ayant été
tenté lui-même dans ce qu'il a souffert, il peut secourir ceux
qui sont tentés.
- C'est pourquoi, frères saints, qui avez part à la
vocation céleste, considérez l'apôtre et le souverain
sacrificateur de la foi que nous professons,
- Jésus, qui a
été fidèle à celui qui l'a établi, comme
le fut Moïse dans toute sa maison.
- Car il a été
jugé digne d'une gloire d'autant supérieure à celle
de Moïse que celui qui a construit une maison a plus d'honneur que la
maison même.
- Chaque maison est construite par quelqu'un, mais
celui qui a construit toutes choses, c'est Dieu.
- Pour Moïse, il
a été fidèle dans toute la maison de Dieu, comme serviteur,
pour rendre témoignage de ce qui devait être
annoncé;
- mais Christ l'est comme Fils sur sa maison; et sa
maison, c'est nous, pourvu que nous retenions jusqu'à la fin la
ferme confiance et l'espérance dont nous nous
glorifions.
- C'est pourquoi, selon ce que dit le Saint Esprit:
Aujourd'hui, si vous entendez sa voix,
- N'endurcissez pas vos
coeurs, comme lors de la révolte, Le jour de la tentation dans le
désert,
- Où vos pères me tentèrent, Pour
m'éprouver, et ils virent mes oeuvres Pendant quarante
ans.
- Aussi je fus irrité contre cette génération,
et je dis: Ils ont toujours un coeur qui s'égare. Ils n'ont pas
connu mes voies.
- Je jurai donc dans ma colère: Ils
n'entreront pas dans mon repos!
- Prenez garde, frère, que
quelqu'un de vous n'ait un coeur mauvais et incrédule, au point
de se détourner du Dieu vivant.
- Mais exhortez-vous les uns les
autres chaque jour, aussi longtemps qu'on peut dire: Aujourd'hui! afin
qu'aucun de vous ne s'endurcisse par la séduction du
péché.
- Car nous sommes devenus participants de Christ,
pourvu que nous retenions fermement jusqu'à la fin l'assurance
que nous avions au commencement,
- pendant qu'il est dit:
Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, N'endurcissez pas vos coeurs,
comme lors de la révolte.
- Qui furent, en effet, ceux qui se
révoltèrent après l'avoir entendue, sinon tous ceux qui
étaient sortis d'Égypte sous la conduite de
Moïse?
- Et contre qui Dieu fut-il irrité pendant quarante
ans, sinon contre ceux qui péchaient, et dont les cadavres
tombèrent dans le désert?
- Et à qui jura-t-il
qu'ils n'entreraient pas dans son repos, sinon à ceux qui avaient
désobéi?
- Aussi voyons-nous qu'ils ne purent y entrer
à cause de leur incrédulité.
- Craignons donc, tandis que la promesse
d'entrer dans son repos subsiste encore, qu'aucun de vous ne paraisse
être venu trop tard.
- Car cette bonne nouvelle nous a
été annoncée aussi bien qu'à eux; mais la parole
qui leur fut annoncée ne leur servit de rien, parce qu'elle ne trouva
pas de la foi chez ceux qui l'entendirent.
- Pour nous qui avons cru,
nous entrons dans le repos, selon qu'il dit: Je jurai dans ma colère:
Ils n'entreront pas dans mon repos! Il dit cela, quoique ses oeuvres eussent
été achevées depuis la création du
monde.
- Car il a parlé quelque part ainsi du septième jour:
Et Dieu se reposa de toutes ses oeuvres le septième jour.
- Et ici
encore: Ils n'entreront pas dans mon repos!
- Or, puisqu'il est
encore réservé à quelques-uns d'y entrer, et que ceux
à qui d'abord la promesse a été faite n'y sont pas
entrés à cause de leur désobéissance,
- Dieu
fixe de nouveau un jour-aujourd'hui-en disant dans David si longtemps
après, comme il est dit plus haut: Aujourd'hui, si vous entendez sa
voix, N'endurcissez pas vos coeurs.
- Car, si Josué leur
eût donné le repos, il ne parlerait pas après cela d'un
autre jour.
- Il y a donc un repos de sabbat réservé au
peuple de Dieu.
- Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose de
ses oeuvres, comme Dieu s'est reposé des
siennes.
- Efforçons-nous donc d'entrer dans ce repos, afin que
personne ne tombe en donnant le même exemple de
désobéissance.
- Car la parole de Dieu est vivante et
efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux
tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et
esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du
coeur.
- Nulle créature n'est cachée devant lui, mais
tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui
nous devons rendre compte.
- Ainsi, puisque nous avons un grand souverain
sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu,
demeurons fermes dans la foi que nous professons.
- Car nous n'avons
pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses;
au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses,
sans commettre de péché.
- Approchons-nous donc avec
assurance du trône de la grâce afin d'obtenir miséricorde
et de trouver grâce, pour être secourus dans nos
besoins.
- En effet,
tout souverain sacrificateur pris du milieu des hommes est établi pour
les hommes dans le service de Dieu, afin de présenter des offrandes et
des sacrifice pour les péchés.
- Il peut être
indulgent pour les ignorants et les égarés, puisque la faiblesse
est aussi son partage.
- Et c'est à cause de cette faiblesse
qu'il doit offrir des sacrifices pour ses propres péchés,
comme pour ceux du peuple.
- Nul ne s'attribue cette dignité,
s'il n'est appelé de Dieu, comme le fut Aaron.
- Et Christ
ne s'est pas non plus attribué la gloire de devenir souverain
sacrificateur, mais il la tient de celui qui lui a dit: Tu es mon Fils, Je
t'ai engendré aujourd'hui!
- Comme il dit encore ailleurs:
Tu es sacrificateur pour toujours, Selon l'ordre de
Melchisédek.
- C'est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant
présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et
des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant
été exaucé à cause de sa
piété,
- a appris, bien qu'il fût Fils,
l'obéissance par les choses qu'il a souffertes,
- et qui,
après avoir été élevé à la perfection,
est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l'auteur d'un salut
éternel,
- Dieu l'ayant déclaré souverain
sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek.
- Nous avons
beaucoup à dire là-dessus, et des choses difficiles à
expliquer, parce que vous êtes devenus lents à
comprendre.
- Vous, en effet, qui depuis longtemps devriez être des
maîtres, vous avez encore besoin qu'on vous enseigne les premiers
rudiments des oracles de Dieu, vous en êtes venus à avoir besoin de
lait et non d'une nourriture solide.
- Or, quiconque en est au lait
n'a pas l'expérience de la parole de justice; car il est un
enfant.
- Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux
dont le jugement est exercé par l'usage à discerner ce qui est
bien et ce qui est mal.
- C'est pourquoi, laissant les éléments de la
parole de Christ, tendons à ce qui est parfait, sans poser de nouveau le
fondement du renoncement aux oeuvres mortes,
- de la foi en Dieu, de la
doctrine des baptêmes, de l'imposition des mains, de la
résurrection des morts, et du jugement éternel.
- C'est
ce que nous ferons, si Dieu le permet.
- Car il est impossible que ceux
qui ont été une fois éclairés, qui ont
goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint
Esprit,
- qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les
puissances du siècle à venir,
- et qui sont tombés,
soient encore renouvelés et amenés à la repentance,
puisqu'ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l'exposent
à l'ignominie.
- Lorsqu'une terre est abreuvée par
la pluie qui tombe souvent sur elle, et qu'elle produit une herbe utile
à ceux pour qui elle est cultivée, elle participe à la
bénédiction de Dieu;
- mais, si elle produit des
épines et des chardons, elle est réprouvée et près
d'être maudite, et on finit par y mettre le feu.
- Quoique nous
parlions ainsi, bien-aimés, nous attendons, pour ce qui vous concerne,
des choses meilleures et favorables au salut.
- Car Dieu n'est pas
injuste, pour oublier votre travail et l'amour que vous avez montré
pour son nom, ayant rendu et rendant encore des services aux
saints.
- Nous désirons que chacun de vous montre le même
zèle pour conserver jusqu'à la fin une pleine
espérance,
- en sorte que vous ne vous relâchiez point, et
que voue imitiez ceux qui, par la foi et la persévérance,
héritent des promesses.
- Lorsque Dieu fit la promesse à
Abraham, ne pouvant jurer par un plus grand que lui, il jura par lui-même,
et dit:
- Certainement je te bénirai et je multiplierai ta
postérité.
- Et c'est ainsi qu'Abraham, ayant
persévéré, obtint l'effet de la promesse.
- Or
les hommes jurent par celui qui est plus grand qu'eux, et le serment est une
garantie qui met fin à toutes leurs différends.
- C'est
pourquoi Dieu, voulant montrer avec plus d'évidence aux
héritiers de la promesse l'immutabilité de sa
résolution, intervint par un serment,
- afin que, par deux choses
immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous trouvions un
puissant encouragement, nous dont le seul refuge a été de saisir
l'espérance qui nous était proposée.
- Cette
espérance, nous la possédons comme une ancre de l'âme,
sûre et solide; elle pénètre au delà du
voile,
- là où Jésus est entré pour nous comme
précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour
toujours, selon l'ordre de Melchisédek.
- En effet, ce Melchisédek, roi de
Salem, sacrificateur du Dieu Très Haut, -qui alla au-devant d'Abraham
lorsqu'il revenait de la défaite des rois, qui le
bénit,
- et à qui Abraham donna la dîme de tout, -qui
est d'abord roi de justice, d'après la signification de son nom,
ensuite roi de Salem, c'est-à-dire roi de paix, -
- qui est
sans père, sans mère, sans généalogie, qui n'a
ni commencement de jours ni fin de vie, -mais qui est rendu semblable au Fils de
Dieu, -ce Melchisédek demeure sacrificateur à
perpétuité.
- Considérez combien est grand celui
auquel le patriarche Abraham donna la dîme du butin.
- Ceux des fils
de Lévi qui exercent le sacerdoce ont, d'après la loi,
l'ordre de lever la dîme sur le peuple, c'est-à-dire, sur
leurs frères, qui cependant sont issus des reins
d'Abraham;
- et lui, qui ne tirait pas d'eux son origine, il leva
la dîme sur Abraham, et il bénit celui qui avait les
promesses.
- Or c'est sans contredit l'inférieur qui est
béni par le supérieur.
- Et ici, ceux qui perçoivent
la dîme sont des hommes mortels; mais là, c'est celui dont il
est attesté qu'il est vivant.
- De plus, Lévi, qui
perçoit la dîme, l'a payée, pour ainsi dire, par
Abraham;
- car il était encore dans les reins de son père,
lorsque Melchisédek alla au-devant d'Abraham.
- Si donc la
perfection avait été possible par le sacerdoce Lévitique,
-car c'est sur ce sacerdoce que repose la loi donnée au peuple,
-qu'était-il encore besoin qu'il parût un autre
sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek, et non selon l'ordre
d'Aaron?
- Car, le sacerdoce étant changé,
nécessairement aussi il y a un changement de loi.
- En effet, celui
de qui ces choses sont dites appartient à une autre tribu, dont aucun
membre n'a fait le service de l'autel;
- car il est notoire que
notre Seigneur est sorti de Juda, tribu dont Moïse n'a rien dit pour ce
qui concerne le sacerdoce.
- Cela devient plus évident encore,
quand il paraît un autre sacrificateur à la ressemblance de
Melchisédek,
- institué, non d'après la loi
d'une ordonnance charnelle, mais selon la puissance d'une vie
impérissable;
- car ce témoignage lui est rendu: Tu es
sacrificateur pour toujours Selon l'ordre de Melchisédek.
- Il
y a ainsi abolition d'une ordonnance antérieure, à cause de
son impuissance et de son inutilité,
- -car la loi n'a rien
amené à la perfection, -et introduction d'une meilleure
espérance, par laquelle nous nous approchons de Dieu.
- Et, comme
cela n'a pas eu lieu sans serment,
- -car, tandis que les
Lévites sont devenus sacrificateurs sans serment, Jésus l'est
devenu avec serment par celui qui lui a dit: Le Seigneur a juré, et il ne
se repentira pas: Tu es sacrificateur pour toujours, Selon l'ordre de
Melchisédek. -
- Jésus est par cela même le garant
d'une alliance plus excellente.
- De plus, il y a eu des
sacrificateurs en grand nombre, parce que la mort les empêchait
d'être permanents.
- Mais lui, parce qu'il demeure
éternellement, possède un sacerdoce qui n'est pas
transmissible.
- C'est aussi pour cela qu'il peut sauver
parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours
vivant pour intercéder en leur faveur.
- Il nous convenait, en
effet, d'avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans
tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que
les cieux,
- qui n'a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs,
d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour ses propres
péchés, ensuite pour ceux du peuple, -car ceci, il l'a fait
une fois pour toutes en s'offrant lui-même.
- En effet, la loi
établit souverains sacrificateurs des hommes sujets à la
faiblesse; mais la parole du serment qui a été fait après
la loi établit le Fils, qui est parfait pour
l'éternité.
- Le point capital de ce qui vient d'être dit, c'est
que nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s'est assis à la
droite du trône de la majesté divine dans les cieux,
- comme
ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a
été dressé par le Seigneur et non par un
homme.
- Tout souverain sacrificateur est établi pour
présenter des offrandes et des sacrifices; d'où il est
nécessaire que celui-ci ait aussi quelque chose a
présenter.
- S'il était sur la terre, il ne serait pas
même sacrificateur, puisque là sont ceux qui présentent des
offrandes selon la loi
- (lesquels célèbrent un culte, image
et ombre des choses célestes, selon que Moïse en fut divinement
averti lorsqu'il allait construire le tabernacle: Aie soin, lui fut-il dit,
de faire tout d'après le modèle qui t'a été
montré sur la montagne).
- Mais maintenant il a obtenu un
ministère d'autant supérieur qu'il est le médiateur
d'une alliance plus excellente, qui a été établie sur
de meilleures promesses.
- En effet, si la première alliance avait
été sans défaut, il n'aurait pas été
question de la remplacer par une seconde.
- Car c'est avec
l'expression d'un blâme que le Seigneur dit à Israël:
Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, Où je ferai avec la maison
d'Israël et la maison de Juda Une alliance nouvelle,
- Non comme
l'alliance que je traitai avec leurs pères, Le jour où je les
saisis par la main Pour les faire sortir du pays d'Égypte; Car ils
n'ont pas persévéré dans mon alliance, Et moi aussi je
ne me suis pas soucié d'eux, dit le Seigneur.
- Mais voici
l'alliance que je ferai avec la maison d'Israël, Après ces
jours-là, dit le Seigneur: Je mettrai mes lois dans leur esprit, Je les
écrirai dans leur coeur; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon
peuple.
- Aucun n'enseignera plus son concitoyen, Ni aucun son
frère, en disant: Connais le Seigneur! Car tous me connaîtront,
Depuis le plus petit jusqu'au plus grand d'entre eux;
- Parce que
je pardonnerai leurs iniquités, Et que je ne me souviendrai plus de leurs
péchés.
- En disant: une alliance nouvelle, il a
déclaré la première ancienne; or, ce qui est ancien, ce qui
a vieilli, est près de disparaître.
- La première alliance avait aussi
des ordonnances relatives au culte, et le sanctuaire terrestre.
- Un
tabernacle fut, en effet, construit. Dans la partie antérieure,
appelée le lieu saint, étaient le chandelier, la table, et les
pains de proposition.
- Derrière le second voile se trouvait la
partie du tabernacle appelée le saint des saints,
- renfermant
l'autel d'or pour les parfums, et l'arche de l'alliance,
entièrement recouverte d'or. Il y avait dans l'arche un vase
d'or contenant la manne, la verge d'Aaron, qui avait fleuri, et les
tables de l'alliance.
- Au-dessus de l'arche étaient les
chérubins de la gloire, couvrant de leur ombre le propitiatoire. Ce
n'est pas le moment de parler en détail là-dessus.
- Or,
ces choses étant ainsi disposées, les sacrificateurs qui font le
service entrent en tout temps dans la première partie du
tabernacle;
- et dans la seconde le souverain sacrificateur seul entre une
fois par an, non sans y porter du sang qu'il offre pour lui-même et
pour les péchés du peuple.
- Le Saint Esprit montrait par
là que le chemin du lieu très saint n'était pas encore
ouvert, tant que le premier tabernacle subsistait.
- C'est une figure
pour le temps actuel, où l'on présente des offrandes et des
sacrifices qui ne peuvent rendre parfait sous le rapport de la conscience celui
qui rend ce culte,
- et qui, avec les aliments, les boissons et les divers
ablutions, étaient des ordonnances charnelles imposées seulement
jusqu'à une époque de réformation.
- Mais Christ
est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir; il a
traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n'est pas
construit de main d'homme, c'est-à-dire, qui n'est pas de
cette création;
- et il est entré une fois pour toutes dans
le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec
son propre sang, ayant obtenu une rédemption
éternelle.
- Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre
d'une vache, répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient
et procurent la pureté de la chair,
- combien plus le sang de
Christ, qui, par un esprit éternel, s'est offert lui-même sans
tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des oeuvres mortes, afin
que vous serviez le Dieu vivant!
- Et c'est pour cela qu'il est le
médiateur d'une nouvelle alliance, afin que, la mort étant
intervenue pour le rachat des transgressions commises sous la première
alliance, ceux qui ont été appelés reçoivent
l'héritage éternel qui leur a été
promis.
- Car là où il y a un testament, il est
nécessaire que la mort du testateur soit constatée.
- Un
testament, en effet, n'est valable qu'en cas de mort, puisqu'il
n'a aucune force tant que le testateur vit.
- Voilà pourquoi
c'est avec du sang que même la première alliance fut
inaugurée.
- Moïse, après avoir prononcé devant
tout le peuple tous les commandements de la loi, prit le sang des veaux et des
boucs, avec de l'eau, de la laine écarlate, et de l'hysope; et il
fit l'aspersion sur le livre lui-même et sur tout le peuple, en
disant:
- Ceci est le sang de l'alliance que Dieu a ordonnée
pour vous.
- Il fit pareillement l'aspersion avec le sang sur le
tabernacle et sur tous les ustensiles du culte.
- Et presque tout,
d'après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de
sang il n'y a pas de pardon.
- Il était donc nécessaire,
puisque les images des choses qui sont dans les cieux devaient être
purifiées de cette manière, que les choses célestes
elles-mêmes le fussent par des sacrifices plus excellents que
ceux-là.
- Car Christ n'est pas entré dans un sanctuaire
fait de main d'homme, en imitation du véritable, mais il est
entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour
nous devant la face de Dieu.
- Et ce n'est pas pour s'offrir
lui-même plusieurs fois qu'il y est entré, comme le souverain
sacrificateur entre chaque année dans le sanctuaire avec du sang
étranger;
- autrement, il aurait fallu qu'il eût souffert
plusieurs fois depuis la création du monde, tandis que maintenant,
à la fin des siècles, il a paru une seul fois pour abolir le
péché par son sacrifice.
- Et comme il est
réservé aux hommes de mourir une seul fois, après quoi
vient le jugement,
- de même Christ, qui s'est offert une seul
fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra sans
péché une seconde fois à ceux qui l'attendent pour leur
salut.
- En effet, la
loi, qui possède une ombre des biens à venir, et non l'exacte
représentation des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices
qu'on offre perpétuellement chaque année, amener les
assistants à la perfection.
- Autrement, n'aurait-on pas
cessé de les offrir, parce que ceux qui rendent ce culte, étant
une fois purifiés, n'auraient plus eu aucune conscience de leurs
péchés?
- Mais le souvenir des péchés est
renouvelé chaque année par ces sacrifices;
- car il est
impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les
péchés.
- C'est pourquoi Christ, entrant dans le monde,
dit: Tu n'as voulu ni sacrifice ni offrande, Mais tu m'as formé
un corps;
- Tu n'as agréé ni holocaustes ni sacrifices
pour le péché.
- Alors j'ai dit: Voici, je viens (Dans
le rouleau du livre il est question de moi) Pour faire, ô Dieu, ta
volonté.
- Après avoir dit d'abord: Tu n'as voulu et
tu n'as agréé ni sacrifices ni offrandes, Ni holocaustes ni
sacrifices pour le péché (ce qu'on offre selon la
loi),
- il dit ensuite: Voici, je viens Pour faire ta volonté. Il
abolit ainsi la première chose pour établir la
seconde.
- C'est en vertu de cette volonté que nous sommes
sanctifiés, par l'offrande du corps de Jésus Christ, une fois
pour toutes.
- Et tandis que tout sacrificateur fait chaque jour le
service et offre souvent les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais
ôter les péchés,
- lui, après avoir offert un
seul sacrifice pour les péchés, s'est assis pour toujours
à la droite de Dieu,
- attendant désormais que ses ennemis
soient devenus son marchepied.
- Car, par une seule offrande, il a
amené à la perfection pour toujours ceux qui sont
sanctifiés.
- C'est ce que le Saint Esprit nous atteste aussi;
car, après avoir dit:
- Voici l'alliance que je ferai avec eux,
Après ces jours-là, dit le Seigneur: Je mettrai mes lois dans
leurs coeurs, Et je les écrirai dans leur esprit, il ajoute:
- Et
je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs
iniquités.
- Or, là où il y a pardon des
péchés, il n'y a plus d'offrande pour le
péché.
- Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au
moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le
sanctuaire
- par la route nouvelle et vivante qu'il a inaugurée
pour nous au travers du voile, c'est-à-dire, de sa chair,
- et
puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de
Dieu,
- approchons-nous avec un coeur sincère, dans la
plénitude de la foi, les coeurs purifiés d'une mauvaise
conscience, et le corps lavé d'une eau pure.
- Retenons
fermement la profession de notre espérance, car celui qui a fait la
promesse est fidèle.
- Veillons les uns sur les autres, pour nous
exciter à la charité et aux bonnes
oeuvres.
- N'abandonnons pas notre assemblée, comme c'est
la coutume de quelques-uns; mais exhortons-nous réciproquement, et cela
d'autant plus que vous voyez s'approcher le jour.
- Car, si nous
péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de
la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les
péchés,
- mais une attente terrible du jugement et
l'ardeur d'un feu qui dévorera les rebelles.
- Celui qui a
violé la loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la
déposition de deux ou de trois témoins;
- de quel pire
châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura
foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de
l'alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura
outragé l'Esprit de la grâce?
- Car nous connaissons
celui qui a dit: A moi la vengeance, à moi la rétribution! et
encore: Le Seigneur jugera son peuple.
- C'est une chose terrible que
de tomber entre les mains du Dieu vivant.
- Souvenez-vous de ces premiers
jours, où, après avoir été éclairés,
vous avez soutenu un grand combat au milieu des souffrances,
- d'une
part, exposés comme en spectacle aux opprobres et aux tribulations, et de
l'autre, vous associant à ceux dont la position était la
même.
- En effet, vous avez eu de la compassion pour les
prisonniers, et vous avez accepté avec joie l'enlèvement de
vos biens, sachant que vous avez des biens meilleurs et qui durent
toujours.
- N'abandonnez donc pas votre assurance, à laquelle
est attachée une grande rémunération.
- Car vous avez
besoin de persévérance, afin qu'après avoir accompli la
volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis.
- Encore un
peu, un peu de temps: celui qui doit venir viendra, et il ne tardera
pas.
- Et mon juste vivra par la foi; mais, s'il se retire, mon
âme ne prend pas plaisir en lui.
- Nous, nous ne sommes pas de ceux
qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur
âme.
- Or la foi
est une ferme assurance des choses qu'on espère, une
démonstration de celles qu'on ne voit pas.
- Pour l'avoir
possédée, les anciens ont obtenu un témoignage
favorable.
- C'est par la foi que nous reconnaissons que le monde a
été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu'on
voit n'a pas été fait de choses visibles.
- C'est
par la foi qu'Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que
celui de Caïn; c'est par elle qu'il fut déclaré
juste, Dieu approuvant ses offrandes; et c'est par elle qu'il parle
encore, quoique mort.
- C'est par la foi qu'Énoch fut
enlevé pour qu'il ne vît point la mort, et qu'il ne parut
plus parce Dieu l'avait enlevé; car, avant son enlèvement, il
avait reçu le témoignage qu'il était agréable
à Dieu.
- Or sans la foi il est impossible de lui être
agréable; car il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu
existe, et qu'il est le rémunérateur de ceux qui le
cherchent.
- C'est par la foi que Noé, divinement averti des
choses qu'on ne voyait pas encore, et saisi d'une crainte respectueuse,
construisit une arche pour sauver sa famille; c'est par elle qu'il
condamna le monde, et devint héritier de la justice qui s'obtient par
la foi.
- C'est par la foi qu'Abraham, lors de sa vocation,
obéit et partit pour un lieu qu'il devait recevoir en
héritage, et qu'il partit sans savoir où il
allait.
- C'est par la foi qu'il vint s'établir dans la
terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des
tentes, ainsi qu'Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même
promesse.
- Car il attendait la cité qui a de solides fondements,
celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur.
- C'est par
la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut
rendue capable d'avoir une postérité, parce qu'elle crut
à la fidélité de celui qui avait fait la
promesse.
- C'est pourquoi d'un seul homme, déjà
usé de corps, naquit une postérité nombreuse comme les
étoiles du ciel, comme le sable qui est sur le bord de la mer et
qu'on ne peut compter.
- C'est dans la foi qu'ils sont tous
morts, sans avoir obtenu les choses promises; mais ils les ont vues et
saluées de loin, reconnaissant qu'ils étaient étrangers
et voyageurs sur la terre.
- Ceux qui parlent ainsi montrent qu'ils
cherchent une patrie.
- S'ils avaient eu en vue celle d'où
ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d'y
retourner.
- Mais maintenant ils en désirent une meilleure,
c'est-à-dire une céleste. C'est pourquoi Dieu n'a pas
honte d'être appelé leur Dieu, car il leur a
préparé une cité.
- C'est par la foi
qu'Abraham offrit Isaac, lorsqu'il fut mis à
l'épreuve, et qu'il offrit son fils unique, lui qui avait
reçu les promesses,
- et à qui il avait été
dit: En Isaac sera nommée pour toi une
postérité.
- Il pensait que Dieu est puissant, même
pour ressusciter les morts; aussi le recouvra-t-il par une sorte de
résurrection.
- C'est par la foi qu'Isaac bénit
Jacob et Ésaü, en vue des choses à venir.
- C'est
par la foi que Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et
qu'il adora, appuyé sur l'extrémité de son
bâton.
- C'est par la foi que Joseph mourant fit mention de la
sortie des fils d'Israël, et qu'il donna des ordres au sujet de ses
os.
- C'est par la foi que Moïse, à sa naissance, fut
caché pendant trois mois par ses parents, parce qu'ils virent que
l'enfant était beau, et qu'ils ne craignirent pas l'ordre du
roi.
- C'est par la foi que Moïse, devenu grand, refusa
d'être appelé fils de la fille de Pharaon,
- aimant mieux
être maltraité avec le peuple de Dieu que d'avoir pour un temps
la jouissance du péché,
- regardant l'opprobre de Christ
comme une richesse plus grande que les trésors de l'Égypte,
car il avait les yeux fixés sur la
rémunération.
- C'est par la foi qu'il quitta
l'Égypte, sans être effrayé de la colère du roi;
car il se montra ferme, comme voyant celui qui est invisible.
- C'est
par la foi qu'il fit la Pâque et l'aspersion du sang, afin que
l'exterminateur ne touchât pas aux premiers-nés des
Israélites.
- C'est par la foi qu'ils traversèrent
la mer Rouge comme un lieu sec, tandis que les Égyptiens qui en firent la
tentative furent engloutis.
- C'est par la foi que les murailles de
Jéricho tombèrent, après qu'on en eut fait le tour
pendant sept jours.
- C'est par la foi que Rahab la prostituée
ne périt pas avec les rebelles, parce qu'elle avait reçu les
espions avec bienveillance.
- Et que dirai-je encore? Car le temps me
manquerait pour parler de Gédéon, de Barak, de Samson, de
Jephthé, de David, de Samuel, et des prophètes,
- qui, par
la foi, vainquirent des royaumes, exercèrent la justice, obtinrent des
promesses, fermèrent la gueule des lions,
- éteignirent la
puissance du feu, échappèrent au tranchant de
l'épée, guérirent de leurs maladies, furent vaillants
à la guerre, mirent en fuite des armées
étrangères.
- Des femmes recouvrèrent leurs morts par
la résurrection; d'autres furent livrés aux tourments, et
n'acceptèrent point de délivrance, afin d'obtenir une
meilleure résurrection;
- d'autres subirent les moqueries et le
fouet, les chaînes et la prison;
- ils furent lapidés,
sciés, torturés, ils moururent tués par
l'épée, ils allèrent çà et là
vêtus de peaux de brebis et de peaux de chèvres,
dénués de tout, persécutés,
maltraités,
- eux dont le monde n'était pas digne,
errants dans les déserts et les montagnes, dans les cavernes et les
antres de la terre.
- Tous ceux-là, à la foi desquels il a
été rendu témoignage, n'ont pas obtenu ce qui leur
était promis,
- Dieu ayant en vue quelque chose de meilleur pour
nous, afin qu'ils ne parvinssent pas sans nous à la
perfection.
- Nous
donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une si grande
nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché
qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance
dans la carrière qui nous est ouverte,
- ayant les regards sur
Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui
lui était réservée, a souffert la croix,
méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du
trône de Dieu.
- Considérez, en effet, celui qui a
supporté contre sa personne une telle opposition de la part des
pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l'âme
découragée.
- Vous n'avez pas encore
résisté jusqu'au sang, en luttant contre le
péché.
- Et vous avez oubliez l'exhortation qui vous est
adressée comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas le
châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu'il te
reprend;
- Car le Seigneur châtie celui qu'il aime, Et il frappe
de la verge tous ceux qu'il reconnaît pour ses fils.
- Supportez
le châtiment: c'est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est
le fils qu'un père ne châtie pas?
- Mais si vous
êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc
des enfants illégitimes, et non des fils.
- D'ailleurs, puisque
nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les
avons respectés, ne devons nous pas à bien plus forte raison nous
soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie?
- Nos
pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient
bon; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions
à sa sainteté.
- Il est vrai que tout châtiment semble
d'abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard
pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de
justice.
- Fortifiez donc vos mains languissantes Et vos genoux
affaiblis;
- et suivez avec vos pieds des voies droites, afin que ce qui
est boiteux ne dévie pas, mais plutôt se
raffermisse.
- Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans
laquelle personne ne verra le Seigneur.
- Veillez à ce que nul ne
se prive de la grâce de Dieu; à ce qu'aucune racine
d'amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs
n'en soient infectés;
- à ce qu'il n'y ait ni
impudique, ni profane comme Ésaü, qui pour un mets vendit son droit
d'aînesse.
- Vous savez que, plus tard, voulant obtenir la
bénédiction, il fut rejeté, quoiqu'il la
sollicitât avec larmes; car son repentir ne put avoir aucun
effet.
- Vous ne vous êtes pas approchés d'une montagne
qu'on pouvait toucher et qui était embrasée par le feu, ni de
la nuée, ni des ténèbres, ni de la
tempête,
- ni du retentissement de la trompette, ni du bruit des
paroles, tel que ceux qui l'entendirent demandèrent qu'il ne leur
en fût adressé aucune de plus,
- car ils ne supportaient pas
cette déclaration: Si même une bête touche la montagne, elle
sera lapidée.
- Et ce spectacle était si terrible que
Moïse dit: Je suis épouvanté et tout tremblant!
- Mais
vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité
du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des myriades qui forment le
choeur des anges,
- de l'assemblé des premiers-nés
inscrits dans les cieux, du juge qui est le Dieu de tous, des esprits des justes
parvenus à la perfection,
- de Jésus qui est le
médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l'aspersion qui
parle mieux que celui d'Abel.
- Gardez-vous de refuser d'entendre
celui qui parle; car si ceux-là n'ont pas échappé qui
refusèrent d'entendre celui qui publiait les oracles sur la terre,
combien moins échapperons-nous, si nous nous détournons de celui
qui parle du haut des cieux,
- lui, dont la voix alors ébranla la
terre, et qui maintenant a fait cette promesse: Une fois encore
j'ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel.
- Ces
mots: Une fois encore, indiquent le changement des choses
ébranlées, comme étant faites pour un temps, afin que les
choses inébranlables subsistent.
- C'est pourquoi, recevant un
royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à
Dieu un culte qui lui soit agréable,
- avec piété et
avec crainte, car notre Dieu est aussi un feu dévorant.
- Persévérez dans
l'amour fraternel.
- N'oubliez pas l'hospitalité; car,
en l'exerçant, quelques-uns ont logé des anges, sans le
savoir.
- Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez aussi
prisonniers; de ceux qui sont maltraités, comme étant aussi
vous-mêmes dans un corps.
- Que le mariage soit honoré de
tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera les impudiques et
les adultères.
- Ne vous livrez pas à l'amour de
l'argent; contentez-vous de ce que vous avez; car Dieu lui-même a dit:
Je ne te délaisserai point, et je ne t'abandonnerai
point.
- C'est donc avec assurance que nous pouvons dire: Le Seigneur
est mon aide, je ne craindrai rien; Que peut me faire un
homme?
- Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la
parole de Dieu; considérez quelle a été la fin de leur vie,
et imitez leur foi.
- Jésus Christ est le même hier,
aujourd'hui, et éternellement.
- Ne vous laissez pas
entraîner par des doctrines diverses et étrangères; car il
est bon que le coeur soit affermi par la grâce, et non par des aliments
qui n'ont servi de rien à ceux qui s'y sont
attachés.
- Nous avons un autel dont ceux qui font le service au
tabernacle n'ont pas le pouvoir de manger.
- Le corps des animaux,
dont le sang est porté dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur
pour le péché, sont brûlés hors du
camp.
- C'est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le
peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte.
- Sortons donc
pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre.
- Car nous
n'avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle
qui est à venir.
- Par lui, offrons sans cesse à Dieu un
sacrifice de louange, c'est-a-dire le fruit de lèvres qui confessent
son nom.
- Et n'oubliez pas la bienfaisance et la
libéralité, car c'est à de tels sacrifices que Dieu
prend plaisir.
- Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux
de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant
en rendre compte; qu'il en soit ainsi, afin qu'ils le fassent avec joie,
et non en gémissant, ce qui vous ne serait d'aucun
avantage.
- Priez pour nous; car nous croyons avoir une bonne conscience,
voulant en toutes choses nous bien conduire.
- C'est avec instance que
je vous demande de le faire, afin que je vous sois rendu plus
tôt.
- Que le Dieu de paix, qui a ramené d'entre les
morts le grand pasteur des brebis, par le sang d'une alliance
éternelle, notre Seigneur Jésus,
- vous rende capables de
toute bonne oeuvre pour l'accomplissement de sa volonté, et fasse en
vous ce qui lui est agréable, par Jésus Christ, auquel soit la
gloire aux siècles des siècles! Amen!
- Je vous prie,
frères, de supporter ces paroles d'exhortation, car je vous ai
écrit brièvement.
- Sachez que notre frère
Timothée a été relâché; s'il vient
bientôt, j'irai vous voir avec lui.
- Saluez tous vos
conducteurs, et tous les saints. Ceux d'Italie vous saluent.
- Que la
grâce soit avec vous tous! Amen!